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MOT DE LA SEMAINE





 
Poésie : enfance


André Frédérique Claude Roy Jacques Brel Jacques Prevert Jean Cocteau Robert Clausard Sabine Rosnay


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enfance
fil du jour
amour
espoir
temps
mort
voyage

Madame Pron
Madame Pou
ont deux époux
l'époux Pron et l'époux Pou
mais les poupons des époux Prou
auront plus de sous
que ceux des époux Pron
André Frédérique (1915-1957)
Poésie Sournoise


Quand nous étions enfants, pour que les lignes soient parfaitement droites on nous donnait de beaux cahiers quadrillés.

Quel repos de poser les mots un à un sur leur chemin bien sage tracé droit sur la page. Même si on fait encore des fautes d'orthographe les mots sont là tranquilles assis comme des chats.

Un sujet Un verbe Un complément direct et le papier réglé beau comme des rails de train.

Plus tard, on écrit sur du papier tout blanc qui ressemble à la vie qu'ont les grandes personnes. Elles sont libres de faire ce qu'elles veulent. Il n'y a a pas de ligne pour bien ranger les mots.
Claude Roy
L'étonnement du voyageur



Un enfant
ça vous décroche un rêve
ça le porte à ses lèvres
et ça part en chantant
Jacques Brel
Un enfant (chanson)


En arrière grand-père
en arrrière pére et mère
en arrière grands-pères
en arrière vieux militaires
en arrière les vieux aumoniers
en arrrière les vieilles aumônières
la scéance est terminée
maintenant pour les enfants
le spectacle va commencer.
Jacques Prévert
Paroles - Le temps des noyaux


Le cancre.

Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le cœur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur.

et malgré les menaces du maître
sous les huées des enfants prodiges
avec les craies de toutes les couleurs
sur le tableau noir du malheur
il dessine le visage du bonheur.
Jacques Prévert
Paroles. Le cancre


Jeunes, méfiez vous de l'estrade
où montent les héros du théâtre et du stade
une muse menteuse y décerne les prix.
Jean Cocteau
Faire-part - Naïf


Une puce prit le chien
Pour aller de la ville
Au hameau voisin
A la station du marronnier
Elle descendit
Vos papiers dit l’âne
Coiffé d’un képi
Je n’en ai pas
Alors que faites-vous ici
Je suis infirmière
Et fais des piqûres
A domicile.
Robert Clausard




Il était une fois un poème avec des yeux, un nez, un sourire.
Il était une fois un enfant.

C'est souvent ainsi que ça commence.

Les enfants ne sont pas poètes, les enfants sont la poésie.

Plus tard, pour eux, la poésie est un monde familier. Quel enfant s'étonnera qu'un clin d'oeil se transforme en étoile filante?

Petit à petit, la poésie rentre dans les cahiers d'école. Quand la transition se passe bien, la complicité entre l'enfant et la poésie est durable; il est même de grandes chances qu'à l'adolescence il flirte en cachette avec elle, et il arrive même qu'on il la quitte plus jamais.

Sinon, alors sinon, il faut la réapprivoiser, c'est plus difficile ...
d'après Sabine Rosnay
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