(Numéro 105 - Cyberdiffusion du 06-04-2003)

LE MOT DE LA SEMAINE EST :  "vitesse"





Un progrès ?

"Quand on voit les choses en courant, elles se ressemblent beaucoup. La vraie richesse des spectacles est dans le détail."
Émile Chartier, dit Alain (1868-1951)
Propos sur le bonheur

"Il vaut mieux être en retard dans ce monde qu'en avance dans l'autre."
Anonyme

"J'ai pris un cours de lecture rapide et j'ai pu lire "Guerre et Paix" en vingt minutes.
Ça parle de la Russie."
Woody Allen

le mot | les échos| pour finir | post-scriptum
LES ECHOS DE LASEMAINE DERNIERE : "calomnie"
Racontars, allusions, allégations, diffamations, tout ou presque fonctionne à merveille …

"La calomnie est une guêpe qui vous importune et contre laquelle il ne faut faire aucun mouvement, à moins qu'on ne soit sûr de la tuer, sans quoi elle revient à la charge, plus furieuse que jamais."
Nicolas de Chamfort (1740-1794)

"Plus une calomnie est difficile à croire, plus, pour la retenir, les sots ont de mémoire"
Delavigne envoi de Suzanne T.

ET POUR FINIR
Les enfants attendaient en ligne pour dîner dans la cafétéria d'une école catholique élémentaire. Au bout de la table se trouvait une grosse pile de pommes. La religieuse avait placé une note sur le plateau de pommes disant : "N'en prenez qu'une seule, Dieu vous surveille."
En avançant plus loin le long du comptoir de nourriture, à l'autre bout se trouvait une grosse pile de biscuits aux brisures de chocolat. Et là il y avait une note griffonnée par une main d'enfant: "Prenez-en tant que vous voulez, Dieu surveille les pommes!!"
POST-SCRIPTUM
Une petite suite à "calomnie" que nous devons à Victor Hugo.

Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dites.
Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes.
Tout, la haine et le deuil ! - Et ne m'objectez pas
Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas... -
Ecoutez bien ceci :

Tête-à-tête, en pantoufle,
Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle,
Vous dites à l'oreille au plus mystérieux
De vos amis de coeur, ou, si vous l'aimez mieux,
Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire,
Dans le fond d'une cave à trente pieds sous terre,
Un mot désagréable à quelque individu ;
Ce mot que vous croyez que l'on n'a pas entendu,
Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre,
Court à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre !
Tenez, il est dehors ! Il connaît son chemin.
Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main,
De bons souliers ferrés, un passeport en règle ;
- Au besoin, il prendrait des ailes, comme l'aigle ! -
Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera.
Il suit le quai, franchit la place, et caetera,
Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues,
Et va, tout à travers un dédale de rues,
Droit chez l'individu dont vous avez parlé.
Il sait le numéro, l'étage ; il a la clé,
Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe,
Entre, arrive, et, railleur, regardant l'homme en face,
Dit : - Me voilà ! je sors de la bouche d'un tel.

- Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel.


Victor Hugo
Le mot
BONNE SEMAINE



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continuer avec : "distance"
continuer avec : "retard" continuer avec : "précipitation"






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